dimanche, octobre 13 2024
Dieu est qualifié de « Celui dont la grâce est immense » (Dhul al Fadl al-‘dhîm). Cet attribut divin revient 6 fois dans le Coran. La grâce signifie ici la gratuité ou la surabondance de la récompense du don de Dieu. Un acte qui permet particulièrement d’accéder à la béatitude et à la félicité dans l’au-delà. Elle est donc liée à la question du salut qui n’a rien à voir avec la délivrance d’un péché originel.
Entre l’espérance et la crainte
La Loi de Dieu balance entre la justice et la bonté. D’une part, le Coran insiste sur la justice divine pour que les croyants ne cèdent pas au laxisme : « Celui qui fait ne serait-ce qu’un atome de bien verra sa récompense. Et celui qui fait ne serait-ce qu’un atome de mal verra sa sanction » (Cr. 99 : 7-8). Dieu est donc juste. D’autre part, il rappelle aux hommes l’immense générosité et la bonté de Dieu afin qu’ils ne désespèrent pas de lui : « Ne désespérez pas de la Miséricorde de Dieu. Dieu pardonne tous les péchés. » (Cr. 39 : 53) Dieu se manifeste ici comme charitable et miséricordieux. Un Dieu d’amour, diraient à juste titre les chrétiens.
Toute oeuvre mérite récompense
« Aucune âme ne saura ce qui lui a été réservé comme réjouissance – au paradis – en récompense de ses oeuvres. » (Cr. 32 : 17) Il y a ici correspondance entre l’oeuvre et le salaire (ajr). D’autres passages du Coran soulignent que la récompense dépasse le juste prix des oeuvres : « Celui qui fait une oeuvre juste, qu’il soit homme ou femme, nous lui donnerons une bonne vie ; et nous le récompenserons plus qu’il n’a mérité. » (Cr. 16 : 97) Un autre passage de préciser que « Celui qui viendra [le Jour dernier] avec une bonne action aura dix fois plus, tandis que celui qui viendra avec une mauvaise action n’aura que son juste mérite. Et on ne leur fera aucune injustice. » (Cr. 6 : 160)
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Une grâce universelle
Même si les oeuvres sont nécessaires, elles restent malgré tout insuffisantes. « Personne n’entrera au paradis grâce à ses oeuvres ! » dit le Prophète. Et de préciser que même lui n’y entrera que par la grâce (Miséricorde) de Dieu (Bulkâri). Ce ne sont pas les oeuvres en tant que telles qui sauvent, mais Dieu. Autrement dit, la plus salvifique des oeuvres, c’est d’avoir le coeur suspendu à la grâce et à la miséricorde de Dieu après avoir accompli l’effort, quel qu’en soit le résultat.
 
Le coran pour les nuls en 50 notions clés – collection pour les nuls culture générale – Nov 2019 – Tareq Oubrou – p126 à 127
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