lundi, octobre 14 2024
(…) Chez les plus érudits, rares sont ceux qui ne tombent pas dans le piège de la confusion entre doctrine théologique et canonique (madh-hab) et religion (ad-dîn). Le texte se transforme alors en prétexte, pour justifier une doctrine théologique qui parfois devient une vraie idéologie[1]. Quant à ceux que l’on qualifie de « pratiquants », même les plus sincères peuvent tomber dans une « obéissance égarée » pensant servir Dieu alors qu’en réalité ils s’en servent. Ceux qui ont le plus pris conscience de ce dernier risque sont les soufis[2], ces saints (awliyâ’e) de l’islam. En effet, le doute sur la sincérité de l’obéissance à Dieu fut dès la naissance au cœur de la démarche du soufisme, et à juste raison. Une voie d’humilité dans la quête d’une vraie pratique.(…)
 
1. Dans le sens d’un système d’idées clos et d’un dogmatisme fermé.
2. Ce sont des maîtres spirituels, les mystiques de l’islam.
 
Appel à la réconciliation : Foi musulmane et valeurs de la République française – Tareq Oubrou – Édition Tribune Libre Plon – p82/83
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