(…) Le Coran renvoie à la Sunna -qui n’est pas toute authentique, selon les spécialistes du hadith (muhadithûn-s) eux-mêmes, et comme nous l’avions souligné au début- mais aussi aux Anciennes Écritures (Premier et Deuxième Testaments) dont il est le continuateur. Selon une approche inter-scripturaire, ces Écritures sont lues à la lumière du Coran et non pas le contraire, comme le faisait beaucoup d’exégètes médiévaux classiques.
Le Coran va plus loin encore dans son ouverture, en élargissant le champ de la vérité de Dieu à deux autres livres : le livre cosmique, celui de la nature ; et le livre intérieur, celui de la raison. Ce qui signifie que le Coran est d’une cohérence ouverte, universelle et non essentialiste, autocentrée sur elle-même. Elle est trialogique : Raison-Révélation-Réalité. (…)