mardi, novembre 26 2024
(…) La prière nous rappelle que le sens de l’existence est d’honorer Dieu. Ce doit être un moment de recueillement, d’une parole qui se fait entendre dans le silence et le calme. C’est d’abord une prière du cœur, mais qui engage le corps, et un mouvement du corps qui doit engager le cœur. On s’incline, on se prosterne : des gestes que l’on n’adresse qu’à Dieu. La prosternation est ici une libération de l’Homme. Le moment où l’on est au plus près de Dieu. On met la face contre terre devant la grandeur de Dieu. L’orgueil est brisé, le cœur plié. On apprend l’humilité.
La prière est une école. On ne vient pas sans préparation. Les ablutions sont un préalable à la rencontre car c’est l’eau qui donne la vie au corps et à l’esprit. On peut alors se tourner vers la Kaaba, premier temple construit par Abraham à La Mecque. Là encore, l’orientation du corps ne sert qu’à préparer l’orientation du cœur. La prière est un moment de confession. Pas besoin de mots pour cela : Dieu sait qui nous sommes et ce que nous avons fait. C’est aussi un moment de ressourcement pour continuer de traverser le désert de la vie. On vient y puiser force et retrouver une virginité spirituelle perdue à cause de l’érosion de notre condition matérielle. (…)
Tareq Oubrou Le Prêtre et l’Imam – Edition Bayard 2013 – p92/93
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