samedi, novembre 23 2024

Nous vivons tous dans le même monde, mais nous n’en avons pas tous la même perception. Nous pensons partager la même vision avec le prochain, mais certaines situations nous font découvrir qu’il nous est étranger ; alors que celui-ci nous paraissait lointain et étrange, nous le découvrons très proche. Semblables, nous le sommes malgré nos différences ; différents, malgré nos ressemblances. Bref, nous sommes tous faits de la même « patte humaine », c’est-à-dire des êtres paradoxaux, quelle que soit notre couleur religieuse, ethnique, culturelle ou sexuelle.

Pensée et langage, ou la fabrique de l’homme« Il n’y a pas de bêtes sur terre ni d’oiseaux qui volent de leurs propres ailes, si ce n’est des communautés comme vous autres – humains », souligne le Coran. L’homme est un animal parmi les animaux, si ce n’est qu’il pense et parle plus que les autres. A-t-il des pensées heureuses ou des pensées malheureuses ? À lui de choisir. Si nous méditons quelques instants sur nos peines, nous trouverons que la plupart nous viennent de nos pensées.Nous accueillons certaines informations sans vérification : des idées qui font notre misère mentale. Il y en a même parmi nous qui ont cette capacité de souffrir de rien. Rien que l’idée qu’ils ont d’eux-mêmes, du monde et de leur société, aussi paisible et prospère soient-ils, est suffisante pour les rendre malheureux.

En effet, les germes des crises se trouvent dans nos esprits et non pas toujours dans le réel. Nous en sommes parfois tellement convaincus que nous précipitons leur avènement. Il y a effectivement des prophéties du malheur autoréalisatrices. Comment sortir d’une vision pessimiste du monde, de la société et de soi-même ? Il suffit de changer de perception du monde et le monde changera. Il vaut mieux gouverner les causes que les effets. Et les causes sont généralement dans nos pensées. C’est le chemin le plus court, mais peut-être le plus difficile. Essayons ! […]

Appel à la réconciliation : Foi musulmane et valeurs de la République française – Tareq Oubrou – Édition Tribune Libre Plon – p127-128

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