La pensée théologico-canonique de l’islam souffre aujourd’hui de deux confusions. La première qui touche la perception Coran qui se qualifie d’esprit (ruh), et que l’on confond avec son contexte. On confond l’âme du Message et le corps anthropologique qui l’a incarné pendant tout le moment coranique. Au lieu de transmette le noyau, source de vie, on transmet l’écorce.
La deuxième est la sacralisation d’une dogmatique, notamment en matière de théologie politique (qui a produit une expérience historique califale) et d’un fiqh formalisé dans une épistémè, dans le sens foucaldien, et donc avait une pertinence mais révolue : dans une histoire qui n’a rien à voir avec notre monde d’aujourd’hui.
Notre histoire n’est pas notre sharia
Zaman France – 23 novembre 2015
Tareq Oubrou