« Banques islamiques », « tourisme islamique », islamic fashion ou hijab fashion, « sites de rencontres islamiques » jusqu’aux « friandises islamiques », etc., voici tout un marché économique foisonnant. On assiste à la vente de produits de toutes sortes, avec des promotions et des choix adaptés aux différents budgets, qui illustre ce retour au religieux qui fait corps avec un capitalisme sans règle !
Le centre de gravité du nouvel islam n’est plus spirituel. Il n’est plus La Mecque d’Arabie[1], mais se trouve actuellement davantage à Kuala Lumpur, « la Mecque du halal » et capitale des « produits islamiques ». Ce « casher musulman » à dimension économique astronomique remplit la poche des opportunistes, mais ruine l’âme de l’islam.
En écrivant ces mots, ma fille, qui est actuellement en Corée du Sud, vient de m’apprendre qu’elle a remarqué là-bas, chez les musulmans, la même « fièvre du halal » que celle qui sévit ici en France. En visitant la mosquée de Séoul, elle a découvert à proximité tout un commerce du halal : « maquillage halal » et d’autres produits inimaginables. Elle y a même trouvé des boutiques d’« ordinateurs halal » !
Ces mêmes « boutiques islamiques[2] » que me décrit ma fille à Séoul se multiplient partout et viennent se coller aux mosquées comme des sangsues. Des nouveaux « marchands du temple », qui n’ont pas trouvé un « Jésus » pour les chasser[3].
1. Qui n’a plus rien de spirituel, quand on voit ce qu’elle représente comme incarnation d’une mondialisation débridée et de tentations matérialistes qui incitent les pèlerins à plus de consommation et de divertissement que de méditation et de recueillement.
2. Le concept fait sourire.
3. Mt. (21, 12-13) ; Mc (11, 15-17) ; Luc (19, 45-46) ; et Jn (2, 13-16).
Appel à la réconciliation : Foi musulmane et valeurs de la République française – Tareq Oubrou – Édition Tribune Libre Plon – p106-107