mardi, décembre 3 2024
Cette chute d’Adam et Ève, au fond, n’était pas une chute. Elle leur a permis de se découvrir dans la nudité de leur vulnérabilité. Cela n’était pas possible sans l’amertume et la douleur de la faute et de ses conséquences[1]. Une faute qui les a réveillés et éveillés. Un des effets positifs de la faute est l’acte solidaire et la réconciliation qui créent chez la personne un élan de compassion à l’égard de ses semblables, vulnérables comme elle. Ce qui revient à se réconcilier et à être solidaire envers soi-même. Une forme d’ipséité dans l’altérité et vice versa. C’est pour cela que le musulman, ne faisant rien de gratuit, est appelé à pardonner pour se faire pardonner : « Qu’ils pardonnent et qu’ils soient indulgents. N’aimez-vous pas que Dieu vous pardonne ? Dieu est pardonneur et miséricordieux[2] ! »
1. Ibn-Attallâh Ahmed Assakandary, At-tanwîr, Dâr al- utub al-‘ilmiyya, Beyrouth, 1998, A.C-1419 A.H. p. 24-25.
2. Coran (24, 22).
Appel à la réconciliation : Foi musulmane et valeurs de la République française – Tareq Oubrou – Édition Tribune Libre Plon – p144
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