jeudi, novembre 21 2024

Ce qui dérange particulièrement, ce n’est pas l’islam en tant que tel, mais sa sharia. On accepterait mieux un islam sécularisé, c’est-à-dire débarrassé de sa sharia. Un islam réduit à une spiritualité sans pratique et sans aucune visibilité. Autrement dit, il ne serait bon musulman que celui qui ne pratiquerait rien ou presque rien de sa religion. Et de fait le mauvais citoyen musulman serait le « vrai musulman », celui qui pratiquerait « fidèlement » les enseignements pratiques de sa religion, ce à la lettre jusqu’au radicalisme, le terrorisme et l’assassinat des infidèles, les apostats, voire les mauvais musulmans non pratiquants.

Cette vision grave supposerait qu’ontologiquement le problème viendrait de la sharia qui serait la cause de l’aliénation des musulmans. En plus d’être erronée, elle est surtout dangereuse.En effet, la vraie question posée est celle des pratiques musulmanes et de la façon d’interpréter les lois qui les gouvernent. Et ce n’est donc pas en supprimant le mot que le problème serait résolu, puisque les musulmans comme tous les croyants des autres religions auront toujours besoin de pratiquer plus ou moins leur religion. […]

https://www.pourlesnuls.fr/livres/culture-generale/societe/quelle-place-pour-l-islam-dans-la-republique-pour-les-nuls-ca-fait?

Quelle place pour l’Islam dans la République ? pour les Nuls – ça fait débat – FIRST Édition – 2021 – Tareq Oubrou – P39 à 40

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