De plus, le Coran ne parle pas de lui-même, il est muet tant que les gens ne s’emparent pas de sa parole, par conséquent, ceux-ci doivent en assumer l’interprétation. Sa sacralité ne concerne que son origine divine, non pas sa compréhension humaine ni sa mise en pratique. L’interprétation du sacré n’est pas sacrée. Ce qui n’exclut pas un minimum de consensus omnium sur le sens d’un ensemble d’enseignements. Ils ne sont pas nombreux. Et en tant qu’adepte d’une religion du Livre, le musulman doit commencer par réconcilier la raison avec la révélation. Réconcilier les lumières intérieures avec les lumières de la Transcendance. C’est un point théologique de départ essentiel.
Appel à la réconciliation : Foi musulmane et valeurs de la République française – Tareq Oubrou – Édition Tribune Libre Plon 2019- p24