vendredi, novembre 22 2024

La mondialisation n’est qu’une occidentalisation qui continue, mais d’une manière agressive et accélérée. Avec elle, notre humanité se révèle brutalement à elle-même dans toute sa diversité, son imprévisibilité et sa complexité. Les nouvelles technologies de communication et de transport, de plus en plus sophistiquées, ont produit une intrication quantique des cultures et des religions. Ce phénomène a conduit à une abolition du temps et de l’espace classiques, qui a rendu ainsi le destin de notre humanité unifié et plus que jamais lié.

Cette nouvelle configuration appelle un discours théologique qui ne doit plus se contenter de parler aux seuls musulmans, notamment « pratiquants », mais à un monde où les musulmans s’y trouvent minoritaires, vivant dans des situations et selon des niveaux de foi et de pratique différents. Ainsi, parler à la communauté spirituelle musulmane française, c’est aussi parler à toute la société française, car nous habitons désormais une « société-monde ». Cette théologie est celle de l’altérité qui fait place à l’autre, le non-musulman, dans l’économie de la foi et des pratiques musulmanes dans la perspective d’une visibilité acculturée et non celle de la rupture.

Par Tareq Oubrou

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