vendredi, novembre 22 2024

Le Coran ne cherche pas à contraindre l’homme :

« […] Il n’a pas établi dans la religion ce qui vous procure une gêne […](1). » C’est pour cette raison qu’il évite de multiplier les lois malgré l’instance des primo-musulmans. Il va jusqu’à les dissuader de poser trop de questions : « Ô croyants ! Ne posez pas de questions au sujet de choses qui, si elles vous étaient divulguées, vous déplairaient […](2). »

Il paraît théologiquement évident ici que Dieu ne cherche pas à multiplier les lois, car cela pousserait à lui désobéir. Ce serait une forme de masochisme. En effet, multiplier les interdits conduirait à multiplier les tentations ; et multiplier les tentations, c’est multiplier les fautes ; multiplier les fautes, c’est multiplier le sentiment de culpabilité qui, lorsqu’il dépasse un certain seuil psychologique, devient une désespérance morale et induit une perte de confiance en soi pouvant conduire au désespoir en Dieu, qui n’est autre qu’une extinction de la foi(3).

Or le Coran appelle à ne pas désespérer de Dieu quels que soient le nombre et la gravité des fautes commises(4), la foi étant synonyme d’espérance.

1. Coran (22, 78).

2. Coran (5, 101).

3. « […] Et ne désespérerez pas de la miséricorde de Dieu. Il ne désespère de l’Esprit [Miséricorde] de Dieu que le peuple incrédule », Coran (12, 87).

4. « Dis : “Ô Mes serviteurs, ceux qui ont commis des excès – de péchés – contre eux-mêmes, ne désespérez pas – jamais – de la miséricorde de Dieu, car Dieu pardonne tous les péchés. C’est Lui le Clément, et le Très Miséricordieux, par excellence.” » Coran (39, 53.)

Appel à la réconciliation : Foi musulmane et valeurs de la République française – Tareq Oubrou – Édition Tribune Libre Plon – p112 – 113

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